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Audio Site 4: Dancing Viola

A la Frontière, il y a une rue où des bals étaient organisés dans ce qu'on appelait des "dancings", d'abord seulement le dimanche après-midi, mais après la Seconde Guerre mondiale presque tous les soirs de la semaine. Les Dancings ont existé à Esch déjà très tôt, dès le tournant du 19e au 20e siècle. Tous les cafés à la Frontière/Hoehl disposaient d’un espace dédié à la danse : Soit une salle de danse spécialement aménagée avec une estrade ou même une scène sur laquelle pouvaient se dérouler des spectacles divers ; soit le café lui-même avec des tables et chaises étant retirées pour faire place aux danseurs.

Ce panneau est situé à l'endroit où se trouvait autrefois la Viola. Mme et M. Vanoli vous en diront plus sur Viola, leur café et dancing familial où certains de ces bals étaient organisés.

Original ​(Luxembourgeois )

Souvenir 1

Souvenir 2

Souvenir 3

Traduction

Souvenir 1

(Marco) : Quand vous êtes entré dans le bâtiment, vous étiez dans le café, un café classique. Dans le coin supérieur droit, il y avait une télévision. Vous rencontriez toujours les mêmes personnes assises là. De là, vous pouviez regarder dans la salle de danse. Il y avait un bar séparé à l'arrière. Et sur le côté gauche, vous pouviez descendre à la piste de bowling. La piste de bowling était très ancienne, sans électronique, pas automatique. Par la suite, personne ne l'a vraiment utilisé. Probablement parce que personne ne voulait mettre en place les cônes manuellement tout le temps. 

(Nadia) : En fait, il y avait deux parties. Un peu comme deux mondes différents. Vous entriez et vous vous trouviez dans le pub. Et je me souviens qu'enfant, j'ai toujours trouvé ça très confortable là-dedans. Toutes les tables avaient des serviettes de table. Et comme vous l'avez dit, vous y trouviez toujours les mêmes personnes. C'était une partie. Et puis je me souviens de cette énorme porte coulissante qui séparait le café de la salle de danse. Elle était énorme, comme un accordéon. Pendant la semaine, elle était fermée. On ne voyait rien de la salle de danse. Et puis soudain, le samedi soir, elle s'ouvrait, et c'était comme entrer dans un nouveau monde. Ce n'était plus un pub, c'était un dancing. Et la porte était très large. J'ai trouvé ça fascinant. Comme au théâtre : c'était fermé et hop, ça s'ouvre : maintenant, il y a la danse. Et le lundi matin, c'est fermé : c'est à nouveau un pub.

Souvenir 2

Mes parents ont ensuite pris la relève, j'ai donc vécu cette période de danse. Je me souviens que le samedi soir, tout était préparé. Mes parents n'avaient jamais le temps de s'occuper de cette partie de la journée. Les serveurs arrivaient et préparaient les tables. Et il faut se souvenir qu'à cette époque, surtout avec les filles, quand elles venaient danser, les parents venaient avec elles, ou les frères. C'était une affaire de famille. Et chaque famille s'asseyait à la même table à chaque fois. Donc, les tables étaient préparées. Les serveurs ont nettoyé tous les verres. Puis les musiciens sont arrivés avec leurs groupes et ont commencé à répéter un peu. Mais alors, la salle entière était vide. De même, personne n'était assis dans le pub à ce moment-là. Et puis, d'un moment à l'autre, tout était plein. Et la musique a commencé à jouer et les gens ont commencé à danser. Et c'est à ce moment que ma nona (grand-mère) m'a pris et mis au lit. Mais, la musique était forte. Le samedi et le dimanche soirs, j'entendais toujours la musique. 

Souvenir 3

Je le sais par mes parents car ils possédaient déjà l'endroit : c'était l'un des premiers concerts de Fausti. A l'époque, il s'appelait encore Fuasto Cima. C'était l'une de ses premières apparitions sur une scène. C'est dans les années 60 qu'il a joué de la musique de danse chez nous. Mais la plupart du temps, ce sont les mêmes musiciens qui venaient jouer. Et les instruments étaient là aussi pendant la semaine, ils ne bougeaient pas. Et j'adorais jouer de la batterie. Alors, j'allais toujours jouer sur ces tambours, en ajustant les instruments d'une mauvaise façon, si bien que les gens étaient en colère après moi. Mais j'adorais faire ça. Et je peux encore voir l'homme en face de moi, mais je ne me souviens pas de son nom. C'est une anecdote dont je me souviens. Et tous les samedis et dimanches, on me demandait de ne pas toucher les tambours afin que les instruments soient toujours réglés correctement pour la soirée.

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